Au moment où j’avais décidé d’arrêter mes recherches d’un job, j’ai été
rappelé pour un entretien et puis une semaine après j’ai été embauché.
Je travaille donc en tant que « Store associate » au Thrifstore de la
Salvation Army. En français, ça donne caissier/mise en rayon à la
friperie de la Salvation Army. Me voilà donc à mi temps là bas
(24h/semaine) et 2-3 jours à l’auberge. Il me reste 1-2 jours par
semaine pour me reposer ou visiter les environs.
Mon manager est américain, et les collègues principalement canadiens.
Les clients sont principalement anglophones mais il y a un peu de
francophones. C’est assez surprenant mais je revois régulièrement les
mêmes personnes.





Je dois aussi faire des annonces de promotions au micro ce qui est assez marrant même si je n’aime pas trop ça 🙂 « Good morning and welcome to the Salvation Army. If you’re 60 and over you benefit with 10% discount on all full priced items ».
Je travaille soit de 8h30 à 17h ou alors de 13h à 21h30. C’est vraiment loin de mon métier. Tout est minuté. Par exemple, dès 16h01 on vient me dire que je devrais déjà être en pause ! Je me rends compte aussi de la chance de faire le métier que je fais en France, et mon regard a évolué aussi sur les métiers en supermarché où ce n’est pas toujours amusant, et je comprends mieux maintenant pourquoi un caissier n’a pas toujours le sourire.
A côté de ça, l’ambiance à l’auberge est toujours top. De nouveaux volontaires sont arrivés (des espagnols, des allemands, une américaine). Il y a aussi Alexandre, un client français long terme de l’auberge, avec qui j’ai bien sympathisé. Tous ensemble nous avons fait plusieurs sorties à la journée dans les alentours : sur l’île du Prince Edouard et en Nouvelle Ecosse.

Je suis aussi allé au sud de la Gaspésie rejoindre Fred et Ophélie venus passer 2 semaines au Canada. J’ai profité de l’occasion pour visiter au retour la péninsule acadienne qui vaut vraiment le détour.
L’île du Prince Edouard
L’île du prince Edouard n’est qu’à 2h de Moncton. Pour s’y rendre il faut traverser le pont de la Confédération qui fait 12,9 km de long. C’est le plus long pont au-dessus d’une étendue maritime prise par les glaces dans le monde. Accessoirement, la traversée coûte 47$ ! Nous avons fait un petit circuit sur la journée en passant par Charlottetown qui est la capitale de l’île. L’île est encore enneigée, les paysages sont magnifiques. Ça m’a l’air assez plat et surtout ils ont pas mal de pistes cyclables, une belle destination d’été surement !

La côte et les plages sont vraiment belles avec de la neige et de la glace un peu partout. Charlottetown est aussi une charmante petite ville avec de belles maisons. Comme toutes les maritimes, en hiver, tout est fermé ce qui est un peu dommage. Mais les paysages eux sont toujours ouverts 🙂
















La nouvelle Ecosse
L’avantage de Moncton c’est que la ville est au centre des provinces maritimes (Nouvelle écosse, Prince Edouard et Nouveau Brunswick). Une journée de visite en Nouvelle écosse est donc facile. Nous partons donc direction Lunenburg en passant par Truro et Halifax la capital de la province. Si Truro n’a rien de spécial, le parc Victoria (plus grand que la ville) vaut vraiment le détour. Malgré les sentiers encore gelés, on fait une bonne balade où l’on découvre des chutes d’eau. Nous allons ensuite à Halifax, la ville est vraiment sympa. Il y a une citadelle, un front de mer et de beaux bâtiments. Nous nous y promenons a peu près 2h, c’est court mais la ville n’est pas immense non plus. Enfin, nous finissons par Lunenburg fondée en 1753 qui est un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les maisons sont belles et de toutes les couleurs.

















La Gaspésie et la péninsule acadienne
J’ai rejoint Fred et Ophélie au sud de la Gaspésie le temps d’un week-end. En vacances en Gaspésie, et moi à Moncton, le mieux était donc de se rejoindre à mi chemin. Nous avons passé le séjour chez Jean-René, un québécois, via Airbnb.

On a été super bien accueillis avec bières, pain maison, confiture maison, et petite fricassée d’éperlans. Les alentours sont différents du Nouveau Brunswick avec plus de « montagnes ». Nous avons donc fait quelques randonnées, au mont St Joseph et au Sugarloaf.










J’ai profité de l’occasion pour prendre la route du littoral acadien au retour. Cela m’a pris plus de 5h, mais valait vraiment le détour. Bien qu’en hiver tout soit fermé, la route est vraiment belle et certains petits villages valent le coup. C’est le cas de Dalhousie, Grande-Anse et Bouctouche que j’ai beaucoup aimé. Je me suis aussi arrêté au village acadien à Caraquet qui est un musée qui reflète la vie des acadiens autrefois. Le village est ouvert, mais il n’y a pas d’animation car ce n’est pas encore la saison touristique.












En bonus, un peu de gastronomie 🙂 Grâce à notre hôte Jean-René, je me suis mis à faire du pain ici. Le bon pain me manque terriblement et ici pour trouver une simili baguette, il faut mettre le prix… Je suis plutôt content du résultat qui est très proche en aspect, et le goût pas trop mal. Il s’agit de pain sans pétrissage, qu’on laisse monter plusieurs heures (15h).


Avec du bon pain, j’ai encore plus envie de manger du fromage, mais quand je regarde le prix… 😦
