Après un petit séjour familial dans la région lyonnaise, me voilà en route pour Londres où mon vol pour Vancouver m’attend. Cette fois, je vais bel et bien quitter la France.
Quand il s’agit de parler de transport et encore plus quand la SNCF est dans les parages, il n’est pas improbable qu’il y ait des soucis… Le voyage commence bien ici 🙂
J’arrive donc tout content à la gare de Lyon Part-Dieu où je veux retirer mon billet Lyon – Londres sereinement acheté 3 mois à l’avance. Mon problème : ma CB a changé entre temps (car périmée) et la borne SNCF ne veut rien savoir. Ce n’est pas bien grave, il y a le guichet ! Même combat, la personne ne peut rien faire si ce n’est me revendre un billet et que je fasse réclamation après… Il n’est pas question de repayer 80€, il finit par me donner un justificatifs de mon achat en insistant que ce n’est pas un billet.
Heureusement, il y en a des bons et le contrôleur à bord fait partie de ceux là. Très sympa, il ne regarde même pas les papiers et me croit sur parole m’indiquant juste que je devrais aller au guichet Eurostar au changement à Lille-Europe pour le billet Lille – Londres. Nous arrivons avec 15 min de retard (classico), il me reste 15 min pour trouver le guichet, faire imprimer mon billet, passer la sécurité et embarquer… Course contre la montre que je pense avoir gagné après avoir retiré mon billet puisque le portail d’embarquement ferme dans mon dos laissant une cinquantaine de personnes sur le carreau. La surprise c’est que l’Eurostar est quand même parti, l’heure c’est l’heure ! Après tout ce n’est pas bien grave, j’ai un an devant moi 🙂 Le prochain m’emmène à destination et je retrouve les amis Clément et Julie dans leur bateau de la marina de Limehouse.
Après un bon court séjour à Londres, il est tant de rejoindre le continent américain qui m’attend !
Nous sommes le 20 avril, il est 10h30 j’arrive à London Gatwick.
Je vais directement à l’enregistrement où l’anglais qui me reçoit est fort sympathique et plus stressé par l’élection présidentielle française qui va avoir lieu dans 3 jours que par la sécurité aérienne.
Il ne s’occupe même de savoir si j’ai mon autorisation électronique de voyage (AVE) pourtant indispensable à l’entrée au Canada.
Nous discutons quelques minutes sur les différents candidats et son stress de voir Marine Le Pen au second tour.
Bref, tout est en règle, mon sac en soute fait 18kg, je suis large.
L’embarquement se fait à l’heure dans un Airbus A330 et c’est parti pour 10h de vol. J’ai la chance (ou pas :)) d’avoir le siège du milieu. Le vol se déroule impeccablement où j’alterne lecture avec ma petite liseuse et films sur l’écran sans même essayer de dormir. Je suis surpris de voir que nous passons aussi haut, juste au dessus du Groenland. Nous frôlons les 900 km/h.
Le vol se déroule parfaitement et nous arrivons à l’heure, 14h30 heure locale. Après être descendu de l’avion, il faut passer les contrôles, contrôles qui seront au nombre de 4 :
Un automate où il faut déclarer pour la douane (L’aéroport de Vancouver est moderne à priori, je ne sais pas si c’est le cas partout au Canada)
Un premier agent à la sortie de l’automate qui m’indique d’aller vers un guichet sans me poser la moindre question, juste à partir du reçu de l’automate.
Un second qui me demande pourquoi je viens au Canada, si j’ai travaillé dans une ferme avant de venir et si je compte y travailler. Je lui parle de woofing, elle ne comprend pas le mot mais finit par comprendre. Elle m’indique ensuite de me rendre au service d’immigration pour mon permis de travail.
J’y arrive tout content pensant sortir de l’aéroport dans quelques minutes. C’est beau de rêver : pas loin de 50 personnes attendent devant moi, pour seulement 3 agents… Après 1h30 d’attente, j’ai mon cezam me permettant de travailler au Canada pendant 2 ans ! L’entretien a été très rapide, elle m’a juste demandé si j’avais trouvé un travail. Aucun justificatif à part l’assurance et l’AVE me sont demandés !
Il est 16h30, je respire enfin l’air canadien. Je retrouve à l’aéroport mon amie Ruby qui est venue me chercher ! Je tiens éveillé jusqu’à 19h30 avant de passer ma première nuit au Canada.
C’est fois, c’est parti !